Walter Trout est souvent associé à des figures comme Jimi Hendrix ou Eric Clapton. Avant de se lancer dans une carrière solo très acclamée par le public à la fin des années 1980, la légende du blues rock a connu des temps difficiles. Des années autodestructrices en tant que guitariste principal pour des musiciens de blues légendaires comme John Lee Hooker, Big Mama Thornton et la formation Canned Heat contrôlée par les Hells Angels. Des phases de vie marquées par des événements sombres et des excès. Pour Walter Trout, son enfance difficile et la présence terrifiante de son beau-père viennent expliquer sa trajectoire. Et ce sont précisément ces expériences qui ont influencé la musique de son dernier album studio. Même si ces souvenirs sont lointains, leur écho semble infini. Avec « Ride » comme exutoire émotionnel, il cherche à se réconcilier avec son passé, à accepter son avenir et à se retrouver dans un présent en perpétuelle évolution. Un album tumultueux, qui sert en partie à surmonter les traumatismes. Remonté, douloureux, nostalgique et émotif. Mais aussi actuel et nuancé quand Walter Trout dénonce les innombrables mensonges dans les médias sociaux dans des chansons comme « High Is Low ».

C’est l’une des grosses pointures du blues que nous accueillerons à Dudelange, mais aussi un éminent conteur et un bon vivant qui a eu l’occasion d’explorer la vie sous toutes ses facettes. Une soirée dédiée au blues et aux grandes métaphores.

Eric Steckel: