Centre Culture Régional
Dudelange opderschmelz

1a rue du centenaire
L-3475 Dudelange

22.04.2012

17h00
opderschmelz

Ouverture des portes à 16h30

PROGRAMME Rachmaninov - Intégrale des oeuvres pour 2 pianos • Suite n°1 Op.5 • Suite n°2 Op.17 • Danses Symphoniques Op.45 *** Sergueï Rachmaninov (1873-1943) Suite pour deux pianos N°1 Op. 5 Avec son teint terreux, ses joues creuses et ses cheveux coupés ras, Rachmaninov eut toujours davantage l’air d’un des détenus de «La Maison des Morts» de Dostoïevski que d’un des derniers grands compositeurs romantiques. Musicien aux dons fabuleux, Rachmaninov fut aussi l’un des plus grands pianistes de son époque et aurait bien pu devenir l’un des plus remarquables chefs d’orchestre. Après avoir définitivement quitté la Russie en 1917, il se vit offrir la direction de plusieurs orchestres importants, dont le Boston Symphony, mais préféra la carrière bien plus lucrative de virtuose itinérant. Comme toutes les œuvres majeures de Rachmaninov, les deux Suites pour deux pianos produisent la nette impression d’être dues à un homme qui, par orgueil et par défi, était en décalage avec son temps. Rachmaninov était âgé de 20 ans seulement quand fut publiée la Suite n°1 Op. 5 (en la réentendant lors d’un récital privé, quarante ans plus tard, il déclara à ses amis: «Ne jugez pas ce morceau trop sévèrement. J’étais mineur lorsque je l’écrivis»). Dédiée à Tchaïkovski et montrant des signes manifestes de l’influence de ce compositeur, la Suite comporte quatre mouvements brefs qui, dans la partition, sont précédés de citations empruntées à quatre de ses poètes préférés – Lermontov, Byron, Tutchev et Khomyakov – dont les œuvres inspirèrent la création. Cette 1ère Suite fut l'une des premières oeuvres importantes du jeune diplômé du conservatoire de Moscou. Modelées avec une rare finesse, par un véritable travail de joaillier, ces quatre pièces permettent, sur l'ondoiement ravissant et épanoui de leur mélodie, une délivrance des plus savoureuses. D'abord sur le balancement velouté de la Barcarolle. Ensuite sur La nuit ... L'amour, nocturne solaire, apaisé, illimité, dans lequel, comme nous l'indique le poème de Lord Byron, "parvient des ramures la note aiguë du rossignol". Poignante et profonde tristesse dans les Larmes, et nostalgique, lointaine, secrète dans Pâques. Si le son des deux pianos ressemble à maints égards au carillonnement des Eglises, c'est dans l'évocation de la tristesse que le souvenir des grandes cloches de la cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod que Rachmaninov a découvert en compagnie de sa grand-mère se déploie avec le plus de force. Comme il l'écrit lui-même : « Les quatre sons étaient un thème qui revenait sans cesse, quatre sons qui pleuraient, au timbre argentin. J’ai toujours associé à ces sons de cloches la notion de larmes. » Et si, succédant aux larmes qui coulent "comme des torrents de pluie dans les ténèbres d'une nuit d'automne" (Féodor Tyoutche), Pâques, dont l'ouverture enjouée est brusquement condamnée par trois mystérieux accords graves, est une envolée de cloches pascales rappelant une douloureuse difficulté à adhérer chaque jour à ce monde. *** Danses Symphoniques Op. 45 Danses Symphoniques, fin septembre à fin octobre 1940 (opus 45). Dédiées à Eugène Ormandy. Création : Philadelphie, 3 janvier 1941 sous la direction d'Ormandy. C’est la dernière œuvre de Rachmaninov, traversée, du reste, par les thèmes principaux de sa musique, si bien que, davantage qu’un testament, les Danses Symphoniques sont en somme, d'une certaine manière, la synthèse finale de son œuvre. L’impression est renforcée par le découpage symbolique de l’œuvre - le jour, le crépuscule et la nuit, semblable à la structure des Cloches, évoquant elles-aussi le cycle entier d'une vie humaine. Ces danses imprégnées d’évocations, où l’orchestre flamboie, à nouveau, sur le thème de la vie et de la mort, où l’on pressent la peinture non d’une action mais d’un esprit, avec ses tourments et ses joies sont plus qu’un poème symphonique, par leur écriture personnelle, la liberté et les grandes ouvertures de leur architecture, et, d’une certaine manière, bien moins, puisque nous n'y trouvons aucune narration ni mise en scène orchestrale, malgré la richesse de leurs colorations et de leurs motifs. L’œuvre se rapproche en quelque sorte d’un Concerto pour orchestre. L’œuvre, en outre d’utiliser à nouveau le motif médiéval du Dies Irae, abonde en citations de Rachmaninov lui-même, en incorporant ainsi, dans la première danse, le motif principal de sa première et terrible symphonie. La dernière danse, épique et grandiose comme une cantilène, au moment où la musique semblait devoir s’effondrer dans les ténèbres, se clôt sur le fracas bruyant de l’orchestre, où le compositeur note une autre citation "Beni soit le Seigneur", en ramenant la musique à la lumière. Cela mène alors l'oeuvre à sa conclusion où Rachmaninov écrit, en marge de la partition, "Alléluia". Quoique qu’intitulées « symphoniques », ces danses devaient s’appeler, à l’origine, les « Danses fantastiques » et être composées pour un ballet, soit avec le chorégraphe russe Fokine, soit dès 1914 avec Goleïzovski pour une œuvre nommée Les Scythes. Les Danses sont achevées le 29 octobre 1940, trois ans avant sa mort et durant la seconde guerre mondiale. L’œuvre est l’une des compositions favorites de Rachmaninov, "ma dernière étincelle" a-t-il dit. Bien que la création fut accueillie par l'une des plus féroces critiques qu'eût jamais reçues Rachmaninov, les Danses symphoniques vont devenir, avec le temps, une de ses œuvres les plus appréciées. Rachmaninov en écrira plus tard une très belle version pour deux pianos avec Vladimir Horowitz. *** FRÉDÉRIC D’ORIA-NICOLAS "Doté d’une curiosité, d’une imagination et d’une culture à la hauteur de sa virtuosité hors du commun", Frédéric D’Oria-Nicolas est un pianiste "hors norme, subtil, puissant et élégant" Classiquenews, "un poète des images symphoniques" Midi-Libre. • L’intelligence de ses programmes, sa personnalité généreuse et le contact particulièrement chaleureux qu’il entretient avec le public en font véritablement un artiste d’exception : "Ecouter Frédéric D’Oria-Nicolas interpréter Scriabine a été, pour moi, le plus grand choc pianistique depuis Horowitz" Aldo Naouri. • Formé auprès de Tatiana Zelikman, Frédéric D'Oria-Nicolas est diplômé de l’Académie de Musique Gnessin de Moscou. Il reçoit également les conseils d’éminents musiciens tels que Dmitri Bashkirov, Lev Naoumov et Vladimir Tropp. Sa carrière est jalonnée de nombreuses distinctions dont la Révélation Classique de l’Adami et le 1er Prix du concours Mravinsky de Saint-Pétersbourg. Il devient également lauréat de la Fondation Bleustein-Blanchet pour la Vocation, de la Fondation Charles Oulmont et du Mécénat Musical Société Générale. En 2009, il est élu «Artiste de l’année» par Resmusica. Son disque consacré à Schubert chez Fondamenta est chaleureusement salué par la presse : "On est frappé, dès le début de la Sonate D960, par une très belle sonorité qui nous fait entrer comme dans un rêve dans cette œuvre à nulle autre pareille. " Magazine Pianiste "Frédéric D’Oria-Nicolas capte remarquablement l’essence de la vingt-troisième sonate. A une sonorité toute particulière s’ajoute un discours qui se déroule avec naturel, assurance et élégance." Concertonet "Frédéric D’Oria-Nicolas nous offre une vision éclatante et humble à la fois, jamais bousculée, toujours guidée, qui nous laisse en suspens, plongés dans une rêverie proche de l’extase." Resmusica En 2010, c’est en compagnie du violoniste Svetlin Roussev qu’il enregistre les 3èmes sonates de Grieg et de Medtner pour Fondamenta. Ce disque est acclamé par les principaux médias européens et a reçu plusieurs récompenses prestigieuses telles que le « M » Mezzo, Le Choix France-Musique, la Clé Resmusica, 4 Etoiles Classica, 5 Diapasons… "Une interprétation remarquable, tout en finesse, chargée d’images et d’émotions, digne de celle, enregistrée par Kreisler et Rachmaninov…" L’Education Musicale "Un enregistrement fascinant. " Presto Classical "Ce CD tient constamment l’auditeur en haleine. Dégustons ce tour de force inspiré." Classica "C’est l’amour de la musique qui se dégage de ce disque : un travail d’architecte autant que de passion." Concertonet "Roussev et D'Oria-Nicolas sont parvenus à rendre pleinement l'empreinte symphonique imaginée par Medtner, avec une magnifique sonorité et des couleurs extraordinaires." Classic FM Magazine Fort d’un répertoire de plus de 320 œuvres, Frédéric D’Oria-Nicolas se produit dans plus de 20 pays –Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, Ermitage de Saint-Pétersbourg, Conservatoire de Tbilissi (Géorgie), salle Gaveau, Arsenal de Metz, Oratoire du Louvre, Hamamatsu Act City (Japon), Shanghaï Oriental Center (Chine), Kuhmo Festival (Finlande), Estate Musicale di Portogruaro (Italie), Amsterdam Grachten Festival (Pays-bas), Bratislava International Festival (Slovaquie), Festival de Saint-Denis, Festival de Prades, Festival de Colmar… Il est régulièrement l’invité des radios et chaînes de télévision françaises et étrangères : France 2, Kultura (Russie), France-Musique, France-Culture, Radio-Classique… En 2009, le concert très remarqué qu’il donne à deux pianos avec Alexander Kobrin est multidiffusé sur la chaîne Mezzo dans 39 pays. Chambriste recherché, Frédéric D’Oria-Nicolas est notamment le complice de Svetlin Roussev, Alexander Kobrin, Lise Berthaud, Xavier Phillips, Nicolas Dautricourt, François Salque, Amaury Coeytaux, Kristina Blaumane, Yan Levionnois, Romain Leleu, Raphaël Perraud et Laurent Naouri. Ces rencontres l’amènent à prendre la direction artistique des Productions Fondamenta en juillet 2008. Durant les saisons 2011-2013, Frédéric D’Oria-Nicolas se produira notamment en France, Suisse, Luxembourg, Corée du Sud, Chine, Hong Kong, Taiwan, Russie, Emirats Arabes Unis et aux Etats-Unis. *** ALEXANDER KOBRIN En juin 2005, Alexander Kobrin remporte la médaille d’or du prestigieux concours Van Cliburn (Fort Worth. Texas). Il entame alors une tournée à travers les Etats-Unis avec des récitals au sein des Cliburn Series au Perry R. Bass Hall, et d'autres pour la Washington Performing Arts Society. Il s'est également produit à La Roque d’Anthéron, au Festival de Ravinia, au Beethoven Easter Festival, au Festival de Hanovre et au prestigieux Festival de la Ruhr. Cette saison, Alexander Kobrin entreprendra une nouvelle tournée de cinquante concerts aux Etats-Unis. La saison dernière, Alexander Kobrin a inauguré le Bethel Woods Arts Centre et s’est produit à l'Avery Fisher Hall accompagné de l’Orchestre Philharmonique de New York. Il ouvre la saison 2006/2007 de l’Orchestre Symphonique de Dallas et de l’Orchestre Philharmonique de Liverpool. Il a également donné un récital à Boston dans le cadre des Celibrity Series. Alexander Kobrin se produira prochainement avec l’Orchestre Symphonique de Berlin, l’Orchestre Philharmonique de Birmingham, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre Symphonique de Rome et jouera en soliste sous la baguette de Pavel Kogan avec l’Orchestre Symphonique de Moscou et à travers onze villes du Royaume-Uni. Il donnera également des récitals à l’auditorium du Louvre, au Wigmore Hall, à l’Esplanade de Singapour, au Centre Civique Sheung Wan de Hong-Kong. Il sera également en tournée en Italie à Palerme, Vérone, Trieste et Savone et ainsi qu'au Japon. Les Festivals d’Aspen, de Daytona Beach, de Nashville et le Festival Chopin de Duszniki Zdroj l’ont également programmé la saison prochaine. Né en 1980, Alexander Kobrin débute l’étude du piano à l’âge de cinq ans, dans la classe de Tatiana Zelikman à l’école spécialisée Gnessin de Moscou. En 2003, il reçoit le diplôme du Conservatoire Tchaïkovsky après cinq années d’études auprès de Lev Naoumov. En 1999, il remporte le concours Busoni de Bolzano et reçoit le prix spécial A. Benedetti Michelangeli. En 2003, Kobrin reçoit le second prix du concours d’Hamamatsu alors qu’aucun premier prix n’est décerné. Dès lors, il est projeté sur les scènes internationales du monde. Alexander Kobrin a joué en soliste aux côtés de chefs tels que Yuri Bashmet, Claus Peter Flor, Michael Christie, Alexander Lazarev, Vassili Petrenko et James Conlon. Il a été accompagné par l’Orchestre Verdi de Milan, le Royal Scottish National Ochestra, l’Orchestre de la Suisse Romande, les Virtuoses de Moscou, l’Orchestre Symphonique de Moscou, l’Orchestre de Chambre des Virtuoses de Salzbourg, Les Orchestres d’Osaka et de Tokyo, l’Orchestre Philharmonique de Rio, l’Orchestre de Phoenix, le Seattle Sinfonietta et l'English Chamber Orchestra. Outre le disque du concours Van Cliburn sorti en 2005 pour le label Harmonia Mundi, Alexander Kobrin a enregistré deux volumes consacrés à Chopin. Alexander Kobrin a enseigné à l’Académie de Musique Gnessin de Moscou entre 2006 et 2009. Depuis 2010, Alexander Kobrin est professeur à la Schwob Music School de l’Université de Colombus (USA). *** En collaboration avec: Arsenal, Metz Fondamenta Music & More Devialet Triangle, manufacture électroacoustique Le Républicain Lorrain Ville de Metz Ville de Dudelange Moselle Arts Vivants Absolue Les Contes Musicaux en Moselle Clic'Art Pianiste