PROGRAMME
Rachmaninov - Intégrale des oeuvres pour 2 pianos
Suite n°1 Op.5
Suite n°2 Op.17
Danses Symphoniques Op.45
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Sergueï Rachmaninov (1873-1943)
Suite pour deux pianos N°1 Op. 5
Avec son teint terreux, ses joues creuses et ses cheveux coupés ras, Rachmaninov eut toujours davantage lair dun des détenus de «La Maison des Morts» de Dostoïevski que dun des derniers grands compositeurs romantiques. Musicien aux dons fabuleux, Rachmaninov fut aussi lun des plus grands pianistes de son époque et aurait bien pu devenir lun des plus remarquables chefs dorchestre. Après avoir définitivement quitté la Russie en 1917, il se vit offrir la direction de plusieurs orchestres importants, dont le Boston Symphony, mais préféra la carrière bien plus lucrative de virtuose itinérant.
Comme toutes les uvres majeures de Rachmaninov, les deux Suites pour deux pianos produisent la nette impression dêtre dues à un homme qui, par orgueil et par défi, était en décalage avec son temps.
Rachmaninov était âgé de 20 ans seulement quand fut publiée la Suite n°1 Op. 5 (en la réentendant lors dun récital privé, quarante ans plus tard, il déclara à ses amis: «Ne jugez pas ce morceau trop sévèrement. Jétais mineur lorsque je lécrivis»). Dédiée à Tchaïkovski et montrant des signes manifestes de linfluence de ce compositeur, la Suite comporte quatre mouvements brefs qui, dans la partition, sont précédés de citations empruntées à quatre de ses poètes préférés Lermontov, Byron, Tutchev et Khomyakov dont les uvres inspirèrent la création. Cette 1ère Suite fut l'une des premières oeuvres importantes du jeune diplômé du conservatoire de Moscou. Modelées avec une rare finesse, par un véritable travail de joaillier, ces quatre pièces permettent, sur l'ondoiement ravissant et épanoui de leur mélodie, une délivrance des plus savoureuses. D'abord sur le balancement velouté de la Barcarolle. Ensuite sur La nuit ... L'amour, nocturne solaire, apaisé, illimité, dans lequel, comme nous l'indique le poème de Lord Byron, "parvient des ramures la note aiguë du rossignol". Poignante et profonde tristesse dans les Larmes, et nostalgique, lointaine, secrète dans Pâques. Si le son des deux pianos ressemble à maints égards au carillonnement des Eglises, c'est dans l'évocation de la tristesse que le souvenir des grandes cloches de la cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod que Rachmaninov a découvert en compagnie de sa grand-mère se déploie avec le plus de force. Comme il l'écrit lui-même : « Les quatre sons étaient un thème qui revenait sans cesse, quatre sons qui pleuraient, au timbre argentin. Jai toujours associé à ces sons de cloches la notion de larmes. » Et si, succédant aux larmes qui coulent "comme des torrents de pluie dans les ténèbres d'une nuit d'automne" (Féodor Tyoutche), Pâques, dont l'ouverture enjouée est brusquement condamnée par trois mystérieux accords graves, est une envolée de cloches pascales rappelant une douloureuse difficulté à adhérer chaque jour à ce monde.
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Danses Symphoniques Op. 45
Danses Symphoniques, fin septembre à fin octobre 1940 (opus 45). Dédiées à Eugène Ormandy. Création : Philadelphie, 3 janvier 1941 sous la direction d'Ormandy.
Cest la dernière uvre de Rachmaninov, traversée, du reste, par les thèmes principaux de sa musique, si bien que, davantage quun testament, les Danses Symphoniques sont en somme, d'une certaine manière, la synthèse finale de son uvre. Limpression est renforcée par le découpage symbolique de luvre - le jour, le crépuscule et la nuit, semblable à la structure des Cloches, évoquant elles-aussi le cycle entier d'une vie humaine.
Ces danses imprégnées dévocations, où lorchestre flamboie, à nouveau, sur le thème de la vie et de la mort, où lon pressent la peinture non dune action mais dun esprit, avec ses tourments et ses joies sont plus quun poème symphonique, par leur écriture personnelle, la liberté et les grandes ouvertures de leur architecture, et, dune certaine manière, bien moins, puisque nous n'y trouvons aucune narration ni mise en scène orchestrale, malgré la richesse de leurs colorations et de leurs motifs. Luvre se rapproche en quelque sorte dun Concerto pour orchestre. Luvre, en outre dutiliser à nouveau le motif médiéval du Dies Irae, abonde en citations de Rachmaninov lui-même, en incorporant ainsi, dans la première danse, le motif principal de sa première et terrible symphonie. La dernière danse, épique et grandiose comme une cantilène, au moment où la musique semblait devoir seffondrer dans les ténèbres, se clôt sur le fracas bruyant de lorchestre, où le compositeur note une autre citation "Beni soit le Seigneur", en ramenant la musique à la lumière. Cela mène alors l'oeuvre à sa conclusion où Rachmaninov écrit, en marge de la partition, "Alléluia".
Quoique quintitulées « symphoniques », ces danses devaient sappeler, à lorigine, les « Danses fantastiques » et être composées pour un ballet, soit avec le chorégraphe russe Fokine, soit dès 1914 avec Goleïzovski pour une uvre nommée Les Scythes. Les Danses sont achevées le 29 octobre 1940, trois ans avant sa mort et durant la seconde guerre mondiale. Luvre est lune des compositions favorites de Rachmaninov, "ma dernière étincelle" a-t-il dit. Bien que la création fut accueillie par l'une des plus féroces critiques qu'eût jamais reçues Rachmaninov, les Danses symphoniques vont devenir, avec le temps, une de ses uvres les plus appréciées. Rachmaninov en écrira plus tard une très belle version pour deux pianos avec Vladimir Horowitz.
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FRÉDÉRIC DORIA-NICOLAS
"Doté dune curiosité, dune imagination et dune culture à la hauteur de sa virtuosité hors du commun", Frédéric DOria-Nicolas est un pianiste "hors norme, subtil, puissant et élégant" Classiquenews, "un poète des images symphoniques" Midi-Libre. Lintelligence de ses programmes, sa personnalité généreuse et le contact particulièrement chaleureux quil entretient avec le public en font véritablement un artiste dexception : "Ecouter Frédéric DOria-Nicolas interpréter Scriabine a été, pour moi, le plus grand choc pianistique depuis Horowitz" Aldo Naouri.
Formé auprès de Tatiana Zelikman, Frédéric D'Oria-Nicolas est diplômé de lAcadémie de Musique Gnessin de Moscou. Il reçoit également les conseils déminents musiciens tels que Dmitri Bashkirov, Lev Naoumov et Vladimir Tropp. Sa carrière est jalonnée de nombreuses distinctions dont la Révélation Classique de lAdami et le 1er Prix du concours Mravinsky de Saint-Pétersbourg. Il devient également lauréat de la Fondation Bleustein-Blanchet pour la Vocation, de la Fondation Charles Oulmont et du Mécénat Musical Société Générale. En 2009, il est élu «Artiste de lannée» par Resmusica.
Son disque consacré à Schubert chez Fondamenta est chaleureusement salué par la presse : "On est frappé, dès le début de la Sonate D960, par une très belle sonorité qui nous fait entrer comme dans un rêve dans cette uvre à nulle autre pareille. " Magazine Pianiste "Frédéric DOria-Nicolas capte remarquablement lessence de la vingt-troisième sonate. A une sonorité toute particulière sajoute un discours qui se déroule avec naturel, assurance et élégance." Concertonet "Frédéric DOria-Nicolas nous offre une vision éclatante et humble à la fois, jamais bousculée, toujours guidée, qui nous laisse en suspens, plongés dans une rêverie proche de lextase." Resmusica
En 2010, cest en compagnie du violoniste Svetlin Roussev quil enregistre les 3èmes sonates de Grieg et de Medtner pour Fondamenta. Ce disque est acclamé par les principaux médias européens et a reçu plusieurs récompenses prestigieuses telles que le « M » Mezzo, Le Choix France-Musique, la Clé Resmusica, 4 Etoiles Classica, 5 Diapasons
"Une interprétation remarquable, tout en finesse, chargée dimages et démotions, digne de celle, enregistrée par Kreisler et Rachmaninov
" LEducation Musicale "Un enregistrement fascinant. " Presto Classical "Ce CD tient constamment lauditeur en haleine. Dégustons ce tour de force inspiré." Classica "Cest lamour de la musique qui se dégage de ce disque : un travail darchitecte autant que de passion." Concertonet "Roussev et D'Oria-Nicolas sont parvenus à rendre pleinement l'empreinte symphonique imaginée par Medtner, avec une magnifique sonorité et des couleurs extraordinaires." Classic FM Magazine
Fort dun répertoire de plus de 320 uvres, Frédéric DOria-Nicolas se produit dans plus de 20 pays Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, Ermitage de Saint-Pétersbourg, Conservatoire de Tbilissi (Géorgie), salle Gaveau, Arsenal de Metz, Oratoire du Louvre, Hamamatsu Act City (Japon), Shanghaï Oriental Center (Chine), Kuhmo Festival (Finlande), Estate Musicale di Portogruaro (Italie), Amsterdam Grachten Festival (Pays-bas), Bratislava International Festival (Slovaquie), Festival de Saint-Denis, Festival de Prades, Festival de Colmar
Il est régulièrement linvité des radios et chaînes de télévision françaises et étrangères : France 2, Kultura (Russie), France-Musique, France-Culture, Radio-Classique
En 2009, le concert très remarqué quil donne à deux pianos avec Alexander Kobrin est multidiffusé sur la chaîne Mezzo dans 39 pays.
Chambriste recherché, Frédéric DOria-Nicolas est notamment le complice de Svetlin Roussev, Alexander Kobrin, Lise Berthaud, Xavier Phillips, Nicolas Dautricourt, François Salque, Amaury Coeytaux, Kristina Blaumane, Yan Levionnois, Romain Leleu, Raphaël Perraud et Laurent Naouri. Ces rencontres lamènent à prendre la direction artistique des Productions Fondamenta en juillet 2008.
Durant les saisons 2011-2013, Frédéric DOria-Nicolas se produira notamment en France, Suisse, Luxembourg, Corée du Sud, Chine, Hong Kong, Taiwan, Russie, Emirats Arabes Unis et aux Etats-Unis.
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ALEXANDER KOBRIN
En juin 2005, Alexander Kobrin remporte la médaille dor du prestigieux concours Van Cliburn (Fort Worth. Texas). Il entame alors une tournée à travers les Etats-Unis avec des récitals au sein des Cliburn Series au Perry R. Bass Hall, et d'autres pour la Washington Performing Arts Society. Il s'est également produit à La Roque dAnthéron, au Festival de Ravinia, au Beethoven Easter Festival, au Festival de Hanovre et au prestigieux Festival de la Ruhr. Cette saison, Alexander Kobrin entreprendra une nouvelle tournée de cinquante concerts aux Etats-Unis.
La saison dernière, Alexander Kobrin a inauguré le Bethel Woods Arts Centre et sest produit à l'Avery Fisher Hall accompagné de lOrchestre Philharmonique de New York. Il ouvre la saison 2006/2007 de lOrchestre Symphonique de Dallas et de lOrchestre Philharmonique de Liverpool. Il a également donné un récital à Boston dans le cadre des Celibrity Series.
Alexander Kobrin se produira prochainement avec lOrchestre Symphonique de Berlin, lOrchestre Philharmonique de Birmingham, lOrchestre de Bretagne, lOrchestre Symphonique de Rome et jouera en soliste sous la baguette de Pavel Kogan avec lOrchestre Symphonique de Moscou et à travers onze villes du Royaume-Uni. Il donnera également des récitals à lauditorium du Louvre, au Wigmore Hall, à lEsplanade de Singapour, au Centre Civique Sheung Wan de Hong-Kong. Il sera également en tournée en Italie à Palerme, Vérone, Trieste et Savone et ainsi qu'au Japon. Les Festivals dAspen, de Daytona Beach, de Nashville et le Festival Chopin de Duszniki Zdroj lont également programmé la saison prochaine.
Né en 1980, Alexander Kobrin débute létude du piano à lâge de cinq ans, dans la classe de Tatiana Zelikman à lécole spécialisée Gnessin de Moscou. En 2003, il reçoit le diplôme du Conservatoire Tchaïkovsky après cinq années détudes auprès de Lev Naoumov.
En 1999, il remporte le concours Busoni de Bolzano et reçoit le prix spécial A. Benedetti Michelangeli. En 2003, Kobrin reçoit le second prix du concours dHamamatsu alors quaucun premier prix nest décerné. Dès lors, il est projeté sur les scènes internationales du monde.
Alexander Kobrin a joué en soliste aux côtés de chefs tels que Yuri Bashmet, Claus Peter Flor, Michael Christie, Alexander Lazarev, Vassili Petrenko et James Conlon. Il a été accompagné par lOrchestre Verdi de Milan, le Royal Scottish National Ochestra, lOrchestre de la Suisse Romande, les Virtuoses de Moscou, lOrchestre Symphonique de Moscou, lOrchestre de Chambre des Virtuoses de Salzbourg, Les Orchestres dOsaka et de Tokyo, lOrchestre Philharmonique de Rio, lOrchestre de Phoenix, le Seattle Sinfonietta et l'English Chamber Orchestra.
Outre le disque du concours Van Cliburn sorti en 2005 pour le label Harmonia Mundi, Alexander Kobrin a enregistré deux volumes consacrés à Chopin.
Alexander Kobrin a enseigné à lAcadémie de Musique Gnessin de Moscou entre 2006 et 2009. Depuis 2010, Alexander Kobrin est professeur à la Schwob Music School de lUniversité de Colombus (USA).
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En collaboration avec:
Arsenal, Metz
Fondamenta
Music & More
Devialet
Triangle, manufacture électroacoustique
Le Républicain Lorrain
Ville de Metz
Ville de Dudelange
Moselle Arts Vivants
Absolue
Les Contes Musicaux en Moselle
Clic'Art
Pianiste