Centre Culture Régional
Dudelange opderschmelz

1a rue du centenaire
L-3475 Dudelange

17.10.2017

19h30
opderschmelz - Grand Auditoire

Ouverture des portes à 19h00

Prévente / Vorverkauf

10 € (+ FRAIS/VVK-GEBUHREN)

Caisse du soir /
Abendkasse

15 €

KULTURPASS: Entrée gratuite / Freier eintritt / Free Entry

TON pass

Prévente / Vorverkauf

45 € (+ FRAIS/VVK-GEBUHREN)

TON pass

Caisse du soir /
Abendkasse

45 €

TON pass

KULTURPASS: Entrée gratuite / Freier eintritt / Free Entry

Concept : Ian De Toffoli

Textes : Ian De Toffoli & Tullio Forgiarini

Comédiennes : Brigitte Urhausen + Elisabeth Johannesdottir

Un soir, il est tard déjà, les fenêtres des immeubles ne sont plus éclairées, peut-être qu’une lanterne projette sa lueur fantomatique sur un bout de trottoir ou une devanture de magasin où des sacs à main ou des chaussures prennent la poussière en attendant leurs futurs propriétaires,  un homme et une femme se rentrent dedans au coin d’une rue innommée, dans une ville sans visage. En tout cas, c’est elle qui lui rentre dedans, il l’attendait, elle ne voit pas l’objet métallique qu’il cache derrière son dos, elle s’excuse, baisse le regard, il l’attrape par le bras et lui pose une lame de couteau sur le cœur. Elle bredouille quelques mots, de peur, Non, peut-être, ou bien Ne me faites pas mal. 


A ce moment-là, des fois, elle meurt, égorgée sauvagement, pour un téléphone, où quelques billets de banque, d’autres fois, elle réussit à sortir de son étreinte, parce qu’en lui parlant elle l’a soudainement calmé, comme si l’inflexion de sa voix ne lui était pas tout à fait inconnue, ou bien parce qu’elle lui assène un coup de pied et retourne le couteau contre son agresseur, d’autres fois, encore, c’est elle qui l’attend au coin de la rue, prête à lui bondir dessus comme un félin, et les rôles ont alors été intervertis. Parfois, ils se parlent, rigolent, se regardent profondément dans les yeux, ne peuvent s’empêcher de plaquer leurs lèvres sur celles de l’autre, mais à la fin, le couteau finit toujours pas être planté dans un cœur. Même s’il n’y a pas de raison, pas de vengeance à assouvir, pas de désespoir à conquérir, pas de confiance à reconstruire, pas d’amour à désenfouir, comme si, dans cette histoire qui n’est jamais tout à fait la même, ni tout à fait une autre, les couteaux et les cœurs étaient faits pour toujours se retrouver.  


Variations autour d’un meurtre est une lecture mise en espace autour d’un événement terrifiant sans cesse répété et sans cesse varié.