Tomasz Stanko, trumpet
David Virelles, piano
Thomas Morgan, bass
Gerald Cleaver, drums
The New Yorker
Stańko may well have put together the best group of his career with his New York Quartet
All About Jazz
Virelles, Cleaver and Morgan create a wonderfully mystical atmosphere in which Stanko's playing emerges as a wandering, soulful voice calling out in the haze.
Huffington Post
Tomasz Stanko qui a su résister à l’influence américaine en imposant un autre langage, mérite pleinement sa réputation de figure de proue du jazz européen. Dès les années 60, dans le quintette de son mentor Krzysztof Komeda, il développait des idiomes d’un lyrisme patent, mêlant le spleen de la musique populaire de son pays à des structures plus libres, influencées par Ornette Coleman, Albert Ayler et Charles Mingus. Au fil des années, Stanko a structuré sa musique dans un constant effort de communication avec son public, avec un sens inné de l’essentiel. Il est un des musiciens les plus importants à avoir émergé en Pologne. Une rencontre déterminante marque son orientation esthétique : il est engagé en 1963 par le pianiste et compositeur Krzysztof Komeda, musicien-fétiche de Roman Polanski, avec lequel il expérimente les formes ouvertes éloignées de la structure traditionnelle des standards. La carrière de Tomasz Stanko prend une véritable dimension internationale avec la fin du Rideau de fer.
Stanko partage maintenant son temps entre les villes de Varsovie et New York, cette dernière est même devenue une base stimulante pour écrire et développer des projets musicaux, et aussi rencontrer des musiciens, pratiquer avec eux, monter un nouveau groupe, enregistrer un disque et partir avec eux en tournée. « Wislawa », le double CD du Quartet permet de découvrir le répertoire du groupe inspiré par l’œuvre de Wislawa Symborska, prix Nobel de poésie. Le résultat est magnifique: à un Stanko inspiré à la sonorité plus lyrique que jamais, répondent un couple rythmique totalement soudé et complémentaire et un pianiste super réactif, à la latinité non dissimulée, laissant entrevoir des racines africaines.
A 71 ans, Tomasz Stanko fait retentir sa trompette, grave, poétique, d’une folle intensité, avec l’assurance d’un somnambule. Avec une déconcertante facilité, il passe d’une sonorité mélancolique et contemplative à un phrasé dramatique et expressif. A l’instar de son collègue italien Enrico Rava, Stanko est devenu l’un des plus importants catalyseurs de la scène jazz.