Daniel Erdmann, tenor saxophone
Hasse Poulsen, guitar, voice, bells
Edward Perraud, drums, percussion
Depuis 2002, le trio européen Das Kapital travaille à la recherche d’une musique nouvelle qui s’appuie sur les pratiques de jazz, contemporaines et improvisées. Le groupe compte en son sein trois musiciens parmi les plus innovants de la scène européenne d’aujourd’hui. En 2007, le trio a redécouvert l’œuvre de Hanns Eisler, et s’est attaché à la revalorisation et partant à la relecture de l’œuvre de ce compositeur majeur mais souvent méconnu, sur deux albums salués par une presse enthousiaste. Das Kapital a reçu en 2010 le prestigieux Preis der Deutschen Schallplattenkritik pour son premier album dédié à Hanns Eisler, Ballads & Barricades. Leur second disque paru sur l’œuvre du compositeur allemand, Conflicts & Conclusions, a reçu les "ffff" de Télérama et le Choc de Jazzman /Jazzmagazine. L’Allemand Daniel Erdmann, le Danois Hasse Poulsen et le Français Edward Perraud se produisent régulièrement sur les grandes scènes de festival dans de nombreux autres pays en Europe et au-delà.
Pour leur nouveau projet, un brin surprenant de la part d’un groupe qui emprunte son nom à un livre révolutionnaire justement célèbre, les trois jazzmen fêtent Noël à leur façon musicale. Pour leur retour aux racines, ils remontent loin dans le passé, des banquets romains aux cérémonies celtes et aux fêtes chrétiennes. Finalement, le trio a choisi les plus belles, souvent les plus connues, des chansons célébrant la période de fin d’année, et les traite d’une manière détournée et décapante. L’ambiguïté est certes déroutante : cet esprit festif revendiqué est-il à prendre au premier ou au second degré ? Que ceux qui pourraient craindre l'irrévérence, l'irrespect ou la facétieuse gaudriole, se rassurent. Bien que ces trois surdoués bousculent les codes convenus avec des allures railleuses et parfois un poil dérangeantes, ce sera dans la bonne humeur. Leur programme est une invitation à la fête mais aussi à la prise de conscience qui ne rejette pas l’aspect rituel mais au contraire s’en inspire pour transformer l’ancien en nouveau et, à la relecture du passé, imaginer un monde moderne plus généreux et plus libre. Ayant retravaillé les sources primaires d’inspiration des chansons, ajoutant leurs propres compositions, les trois larrons s’en donnent à cœur joie sur un mode rock’n roll, dans une veine de bal populaire, de jazz débridé, ou même d’un jerk de Noël qu’il fallait oser.