Composition et Direction: Fränz Hausemer
Voix de Jeanne: Muriel Texier
Mise en voix et conseil artistique: Renata Neskovska
Enregistrements :
Chant: Shiva Gholamianzadeh
Voix et Chants: Renaud Bres, Clément Buonomo, Raphaël Pongy, Adrien Poupin, Damien Roquetty
Percussions: Guy Frisch
Accordéon: Nataša Gehl
Film de 1928
Director : Carl Theodor Dreyer
Acteurs: Maria Falconetti, Eugène Silvain, André Berley, Antonin Artaud
Durée: 1H45
Purifiez l’air; Nettoyez le ciel; Lavez le vent;
Otez la pierre de la pierre, dépouillez le bras de sa peau,
arrachez le muscle à l’os, et lavez-les;
Lavez la pierre, lavez l’os;
lavez la cervelle, lavez l’âme;
Lavez-les; Lavez-les !
T.S. Eliot
Loin d’être un film historique sur un personnage identitaire d’un certain patriotisme français, un film sur la religion ou sur des voix divines, “La Passion de Jeanne d’Arc” du réalisateur danois Carl Dreyer est d’abord le récit d’une grande solitude de l’humain face à un système autoritaire qui tend à le détruire.
Se basant sur les minutes originales du procès (1431) Dreyer met en scène la jeune fille Jeanne, détentrice d’une vérité intime, face à ses juges écclésiastiques dont les motivations errent entre la sauvegarde de son âme et celle de leur pouvoir.
Ce film radical impressionne par son esthétique avant-gardiste, notamment par l’usage systématique de plans rapprochés de Maria Falconetti dont le visage expressif et le regard du public nous font vivre sans ménagement tout le calvaire de Jeanne.
La musique composée par Fränz Hausemer, accompagne le film sans recours au pompeux ni au larmoyant. Minimaliste dans son approche, elle dessine des paysages intérieurs en filigrane qui ouvrent des portes sensibles au spectateur et révèlent tout l’art cinématographique de Dreyer.
La recherche et la manipulation sonore ainsi que leur mise en espace à travers une configuration quadrophone sont au coeur de cette création.
La musique composée par Fränz Hausemer, accompagne le film sans recours au pompeux ni au larmoyant. Minimaliste dans son approche, elle dessine des paysages intérieurs en filigrane qui ouvrent des portes sensibles au spectateur et révèlent tout l’art cinématographique de Dreyer. La recherche et la manipulation sonore ainsi que leur mise en espace à travers une configuration quadrophone sont au coeur de cette création.