Centre Culture Régional
Dudelange opderschmelz

1a rue du centenaire
L-3475 Dudelange

14.12.2010

10h00
opderschmelz

Ouverture des portes à 09h30

Direction / Concept : Rajivan Ayyappan Chorégraphie : Emanuela Iacopini, Yuko Kominami Interprétation : Emanuela Iacopini, Yuko Kominami, Matsuo Kunihiko Création sonore / Musiciens : Ganesh Anandan, Rajivan Ayyappan, Emre Sevindik, Tomas Tello Création lumière : Nico Tremblay Vidéo interactive : Matsuo Kunihiko Regard externe : Laurent Dupont DANSE / MUSIQUE LIVE / VIDéO // 14. + 15.12. // 10H00 / Séances scolaires 14.12. // 15H00 / Séance tout public 15.12. // 14H30 / Séance tout public Note d’intention / Rajivan Ayyappan, directeur artistique L’idée originale était de travailler sur les fables d’Ésope, mais une fois le projet lancé, j’ai préféré un conte que j’avais moi-même écrit il y a une dizaine d’années : Moon and the Castle (La Lune et le Château). La Lune avait disparu des cieux, elle avait décidé de partir en vacances chez son ami le Château. Les hommes sur terre étaient très inquiets, quelques-uns partirent à sa recherche. Un soir, ils (nos interprètes) arrivèrent épuisés dans une vallée, sous un ciel étoilé … Historiquement parlant, la lune et le château forment une image iconique à travers la littérature et les arts visuels. Très souvent, ils apparaissent comme des images sombres et gothiques. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu leur donner une connotation plus rose et légère dans Project O. La forme parfaitement ronde de la lune a inspiré la composition chorégraphique et musicale d’une grande partie de la pièce. D’autres éléments qui constituent le mouvement ont été inspirés par des gestes du quotidien. La chorégraphie et la musique ont été composées à partir de l’improvisation, et par moments, elles laissent la place à des improvisations sur scène. Ce spectacle de danse pour tout public dès 5 ans vise à offrir des moments magiques, certains plus abstraits, en contraste avec des éléments bien concrets ou plus réels. Le jeu, l’erreur, la recherche, l’amitié, la surprise, le questionnement, l’énergie, la fatigue … ce sont tous des éléments du quotidien des enfants que nous aimerions représenter sur scène. L’intention est de stimuler l’imagination du jeune public en lui proposant une pièce contemporaine dans laquelle la danse, la musique, la lumière et les images ont contribué à structurer une mise en scène du conte original. « On veux danser ! » ont crié quelques enfants des classes témoins qui nous ont suivi tout au long de ce projet. Un bon signe d’encouragement, car c’est aussi mon premier travail pour enfants. J’espère que les jeunes d’aujourd’hui constitueront les artistes, les amateurs et les publics de demain pour la danse et la musique contemporaine, d’où l’importance de leur donner la chance d’assister à des spectacles dès leur jeune âge. En espérant qu’ils apprécieront ! Vedanza association sans but lucratif luxembourgeoise, a été créée en 2006 parla chorégraphe et danseuse Emanuela Iacopini, la chercheuse en philosophie Isabell Siemplekamp et l’artiste du son et compositeur Rajivan Ayyappan. L’association a pour objectif de produire des performances multimedia et propose des programmes pédagogiques pour jeunes et enfants. Un des objectifs principaux de Vedanza a.s.b.l. est la construction d’un réseau d’artistes innovateurs travaillant dans divers milieux artistiques contemporains comme la danse, le son, les nouveaux médias, les arts littéraires. Vedanza veut créer un environnement propice à la création, à la recherché et à l’expérimentation. INTERVIEWS avec Yuko Kominami, chorégraphe et danseuse Quelle est votre vue sur la danse d’aujourd’hui ? Je pense que la danse d’aujourd’hui est de nature hybride. Elle peut inclure différents types de danse et différentes techniques de mouvement : traditionnelles, classiques, modernes, contemporaines, issues de différentes cultures. Dans l’extrême, n’importe quel mouvement conçu comme tel peut être appelé danse … Mais en même temps, cette tendance vers l’hybridation permet à chacun une recherche personnelle dans sa propre danse, qui naît par une nécessité, une envie de communiquer et de vivre au delà des styles de vie établis, au delà des pratiques établies. avec Emanuela Iacopini, chorégraphe et danseuse D’après votre expérience dans l’enseignement de la danse contemporaine et dans la création, comment essayez-vous de rendre les enfants plus intéressés à la danse contemporaine ? Il n’y a pas grand chose à faire, heureusement, les enfants en général sont intéressés par la danse contemporaine, c’est peut-être les parents qu’il faudrait sensibiliser d’avantage. Une fois que les enfants sont dans le studio de danse, j’essaie tout d’abord de créer une atmosphère où ils puissent se relâcher et se concentrer sur la sensation de leur corps en mouvement. Ensuite, il m’importe de leur faire travailler des aspects techniques pour apprendre la dynamique du mouvement, avec une approche biomécanique saine, mais aussi de leur donner des tâches d’improvisation, où ils sont guidés par l’imagerie pour stimuler leur créativité. Et ils adorent ça, ils n’ont pas d’inhibition, et ils se laissent aller avec plaisir… cela leur fait du bien, physiquement et mentalement. Finalement, il faut leur montrer de temps en temps des spectacles de danse contemporaine … pour enfants ! Photo by Bruno Baltzer